Royal Enfield fait partie des marques de moto les plus anciennes au monde. Si elle commercialise dans un premier temps des quadricycles, elle prend assez vite le virage de l’univers sportif. Zoom sur cette moto de légende anglaise puis indienne qui revient dans la course à fond la caisse. une moto de route parfaite pour vos vintage rides.
Au sommaire :
Royal Enfield, l’histoire d’une marque de motos de légende
Il est assez rare qu’Heroow édite un article sur une marque de moto. C’est même une première. Mais il faut dire que cette marque d’abord anglaise et désormais indienne, nous a séduit par son look rétro très réussi. Mais ces modèles de deux-roues de moyenne cylindrée ne sont pas que de beaux engins vintages. Ils proposent une mécanique de qualité reconnue par les motards du monde entier.
Les différentes gammes de motos Royal Enfield
Cette marque de deux-roues se décline en modèles allant de 350 à 650 CC. Parmi ceux-ci, vous pourrez choisir une bécane Royal Enfield Bullet 350, Classic 350, Continental GT Interceptor 650, Himalayan, Meteor ou encore Super Meteor 650.
De quoi ravir les nombreux motards attirés par les cruisers de la marque indienne.
La petite histoire de Royal Enfield
L’histoire de la marque débute en 1891, lorsque R.W. Smith et Albert Eadie reprennent la société Townsend Cycle située à Redditch au Royaume-Uni. Leur activité tourne autour de la production de pièces de machines de précision qu’ils commercialisent auprès de la Royal Enfield Small Arms Factory à Enfield, Middlesex. C’est à cette époque que leur entreprise prend le nom d’Enfield Manufacturing Company Limited, puis deux ans plus tard, Royal Enfield. Sa devise « Made like a gun » (« fabriqué comme un fusil »).
L’année 1898 marque un tournant dans l’histoire de Royal Enfield avec la mise au point d’un prototype de vélo à quatre roues ou quadricycle par R.W. Smith. Ce véhicule à moteur fonctionne à l’aide d’un moteur De Dion exclusif de 1,5 ch.
À partir de là, la marque anglaise ne va cesser de développer ses engins.
Les années 1900 vues par Royal Enfield
En 1900, l’un des quadricycles prend le départ du rallye anglais 1 000 Miles Trial, signe l’entrée de Royal Enfield dans l’univers de la compétition sportive motorisée.
La première moto Royal Enfield
Très vite, les événements vont s’enchaîner avec la production de la toute première moto Royal Enfield en 1901. Ce modèle, conçue par l’anglais Bob Walker Smith et par le français Jules Gobiet, est présentée au salon de Stanley Cycle à Londres. Le moteur de cette moto est un moteur de type Minerva d’un cheval et demi. Il est monté à l’avant de la moto. La roue arrière, elle, est entraînée par une courroie de cuir.
La triste année 1914, marque le passage en pleine production de la première moto à 2-temps de Royal Enfield. Largement impliquée dans la Première Guerre mondiale, elle reste la seule moto de cette marque à être produite. Toutes les autres motos Royal Enfield, à l’exception de la V-twin sont à l’arrêt.
Royal Enfield fourni des motos side-car 6 HP avec brancards, mais elle existe aussi en version équipée d’une mitrailleuse Vickers. Cette dernière pouvait se tourner vers les airs pour atteindre les avions ennemis volant à basse altitude. Si elle fournissait le ministère britannique de la Guerre, elle fournissait aussi le Gouvernement Impérial de Russie.
Les années d’après-guerre de la moto anglaise
Après la guerre, la marque reprend son expansion et étend sa gamme de modèles. En 1924, elle proposait quatre versions de la motocyclette à deux temps et deux motos équipées d’un moteur 350 CC.
Cependant, avec la grande dépression des années 30, la demande de motos baisse. Seule la fabrication des vélos permet alors à la société de garder la tête hors de l’eau. Néanmoins, la marque tente de commercialiser un modèle de moto entièrement clos, le Cycar.
Un développement continu
Après 1926, la gamme de la marque anglaise s’étend spécialement avec le modèle Sports 351. Il s’agit du premier quadricycle OHV Royal Enfield 350 cm³ avec changement de vitesse à pédale. Le fabricant ne cesse alors de faire évoluer ses machines avec le remplacement des réservoirs plats par des réservoirs de selle (1928) ou avec l’installation d’une fourche à poutres à ressort central.
Puis, dès 1930, c’est l’arrivée des bécanes à soupapes latérales et à soupapes en tête 350 et 500 cm³. Toutes ces évolutions verront la naissance d’une moto de légende, la Royal Enfield Bullet.
Royal Enfield et la seconde guerre mondiale
Comme d’autres constructeurs de motos, Royal Enfield fourni les autorités britanniques en motos militaires. Parmi les différents modèles, la Royal Enfield WD/RE, aussi surnommée Flying Flea, se démarque. En effet, cette moto de 125 CC, est vraiment très légère. Cela permet de la larguer par parachute avec les troupes aéroportées derrière les troupes ennemies.
L’après seconde guerre mondiale, le virage indien
Les commandes de motos vers l’Inde explosent à tel point que la société britannique met en place un partenariat avec Motors Madras en Inde (cette dernière détenait alors plus de 50 % des actions de la société). Cela dans le but d’installer une usine sur place pour y produire la moto sous licence. En 1955, la « Enfield India » voit le jour à Tiruvottiyur, près de Madras (aujourd’hui Chennai).
Dans un premier temps, cette usine était un lieu d’assemblage de la Bullet 350 CC qui équipait les forces de police et l’armée indienne. Dès 1957, elle s’enrichit du matériel et de l’outillage nécessaires pour fabriquer la moto en totalité.
La fin de Royal Enfield Royaume-Uni
Bien que Royal Enfield Royaume-Uni ait continué de fabriquer des motos et mis au point de nouvelles machines plus puissantes et innovantes (Meteor, Constellation et Interceptor 700) la société est vendue à Norton-Triumph-Villiers (NVT) en 1968. Peu à peu, la production décline, puis s’arrête totalement en 1970 avant d’être dissoute en 1971.
Toutefois, Royal Enfield Bullet 350 continuait à être fabriquée en Inde. Les motos étaient même exportées vers l’Europe. En 1994, le groupe Eicher acquiert Enfield India et rebaptise la Royal Enfield Motors Limited.
Deux motos iconiques pour Royal Enfield
Parmi les modèles emblématiques de la marque Royal Enfield, on trouve la Bullet et la Continental GT.
La Continental GT en 1964
L’emblématique Rotal Enfield Continental GT café racer (mono cylindre de 21,5 chevaux et boîte à 5 vitesses) a fait ses premiers tours de roue officiels lors d’une équipée de photojournalistes en 1964. Ce périple reliait la pointe de John O’Groats tout au nord de l’Écosse jusqu’à Lands End à la pointe au sud de la Cornouailles, soit plus de 1 300 kilomètres. Le défi étant de parcourir le tout en moins de 24 heures tout en faisant quelques tours de pistes sur le circuit de Silverstone.
Essai réussi pour cette GT 250 équipée d’un réservoir en fibre de verre à flancs creusés et réalisé, et flanquée de guidons bracelets, d’un compte-tours, d’un échappement étiré vers l’arrière et d’une selle de course à bosses.
Mais la faible production de ce modèle et d’un autre modèle, l’Interceptor 736 cm³ ne suffit à la survie des ateliers de Redditch de Royal Enfield. Ils ferment leurs portes en 70, mais réussissent à maintenir la fabrication de l’Interceptor dans une usine de Bradford-upon-Avon.
La Bullet, une vraie machine de compèt !
La légendaire Bullet de Royal Enfield est présentée en trois versions (250, 350 et 500 cm³) 1932 au Salon de la moto Earls Court à Londres. Toutes avec des moteurs « sloper » inclinés, des culasses à deux orifices, un changement de vitesse à pédale et des pistons à haute compression.
La Bullet 500 entre dans la course
Quelques années plus tard (en 1935) Cecil Barrow sur une Bullet 500 finit en 8e place avec une moyenne de 74 mi/h lors du Tourist Trophy de l’île de Man. En 1948, un nouveau prototype de 350 cm³, équipé d’un cadre entièrement suspendu avec fourche télescopique et bras oscillant, est présenté au Colmore Cup Trial d’or et remporte la médaille d’or.
En 1952, c’est au tour de Johnny Brittain de remporter le prestigieux Scottish Six Days Trial au guidon de sa Bullet de 350 cm³. Il renouvellera l’exploit en 1957 et se paye le luxe de remporter aussi le championnat britannique de trial.
La Royal Enfield Bullet indienne
En 1977, Royal Enfield India commence une belle vague d’exportation de la Bullet 350 cm³ vers le Royaume-Uni et vers l’Europe, porté notamment par l’engouement des motards britanniques. Une Bullet 500 cm3 de 24 chevaux est alors proposée en trois versions Classic, Deluxe et Superstar avec le 350. Elle sera destinée aux marchés d’exportation viendra s’ajouter à la gamme en 89.
2004 voit l’apparition de la Bullet Electra X, une moto d’exportation avec une version 500 cm³. Cet engin se classera cruiser n°1 dans le cœur des motards, grâce aussi, à son style rétro.
En 2019, c’est le lancement de la Bullet Trials Works Replica 500. Elle se veut être un hommage au pilote Johnny Brittain et à l’esprit des compétitions de trial qui se déroulaient dans les années 1950.
L’Interceptor et la Météor dans la roue de leurs aînées
Deux autres modèles de deux-roues Royal Enfield font actuellement les beaux jours de la marque de motos indienne. L’interceptor et la Météor, deux twins nés dans les années 50 et 60. Ces customs faciles à conduire ont aussi l’avantage d’être accessibles en termes de prix face à la concurrence japonaise
L’interceptor, le twin indien accessible
Avant sa version en 650, l’Interceptor a vécu une première vie de 1960 à 1970, d’abord en 700 puis en 750 cm². Elle subit ensuite une véritable traversée du désert avant de refaire surface. Depuis, ce bicylindre en ligne refroidi par air multiplie les prix et distinctions partout dans le monde. Parmi eux
- Le « Bike of the Year »
- Le « Motorcycle of the Year »
- L’Indian Motorcycle of the Year »
- Le « Two Wheelers of the Year »
- Le Best Retro Bike ou en core le Best Modern Classic
La Météor, un easy cruiser accessible
La Royal Enfield Meteor est un twin de 1953. Sa version 350 est une réinterprétation de la Bullet 350 en plus moderne. Elle dispose d’une boîte cinq vitesses, de l’injection et d’un double amortisseur arrière.
Le nouveau modèle de la Meteor 650 reprend les lignes du modèle 350 en plus imposant. Ce bicylindre de 648 cm3 développe un maximum de 47 chevaux, ce qui lui permet de rester compatible avec le permis A2. Par ailleurs, la super Meteor vous fera profiter d’un embrayage multidisque, d’une boite six rapports et d’une transmission par chaine.
Malgré son design, la Super Meteor de 2023 se permet quelques touches de modernité. Un phare avant à LED et un double compteur avec un compteur analogique à écran LCD sont présents sur ce modèle. Par ailleurs, un petit boitier Tripper (système de navigation à utiliser avec l’appli Royal Enfield) existe sur cette version récente qui conserve tout le charme des motos des débuts.
Royal Enfield toujours dans la course
Depuis le développement du premier café racer au monde, Royal Enfield ne cesse de se renouveler. La marque lance une nouvelle Continental GT et multiplie les innovations tant techniques que sur le plan commercial. Elle inove en introduisant une nouvelle expérience de vente au détail avec l’ouverture en première exclusivité de son magasin d’équipement au Marché de Khan à New Delhi en 2014. Après un premier site, la marque indienne poursuit son développement avec un second site à Oragadam dans la région de Tamil Nadu. Idem avec l’ouverture de sa première filiale de distribution directe en dehors du territoire indien en Amérique du Nord. Son siège social est à Milwaukee, Wisconsin.
Depuis 2017, la marque produit ses deux-roues à partir de sa troisième usine de fabrication à Vallam, près de Chennai.
Qui a produit la première moto diesel du monde ?
On doit la toute première et seule moto diesel fabriquée en série au monde à la société Royal Enfield India. Baptisée Enfield Diesel, cette moto produite en 1993 bénéficiait d’une unité d'alimentation de 325 cm³ dite à haut rendement énergétique. Celle-ci était installée à l’intérieur du châssis de la Bullet.
Combien coûte l’assurance d’une moto Royal Enfield ?
Le coût de l’assurance moto de votre Royal Enfield dépend avant tout de sa cylindrée et de votre profil conducteur. Toutefois, les options retenues peuvent en faire varier le prix.
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Jack a dit
Les motos de la marque Royal Enfield affichent un look rétro qui séduit. Néanmoins, les nouvelles versions s’équipent de fonctionnalités et d’éléments plus modernes. Faites comme nous et réservez un essai chez un concessionnaire de votre région pour apprécier son excellente tenue de route. Et si vous craquez pour l’un de ces modèles, n’oubliez pas de passer par la case assurance et de bien vous équiper pour votre sécurité.
